Intraprenez-vous?

Intrapreneuriat : qu’est-ce que cela signifie ?

Karim Selouane, collaborateur chez VINCI CONSTRUCTION a d’abord travaillé au sein du groupe avant d’intégrer le parcours Léonard dédié à l’accompagnement professionnel d’initiatives innovantes au sein du groupe VINCI. D’abord encouragés par ses collègues, Karim décide de tenter l’aventure qui « correspond à (s)on tempérament : le goût de la liberté d’entreprendre et l’esprit corporate ». Parrainés par des coachs, des advisors, des conseillers expérimentés et visionnaires, ces intrapreneurs dopent leurs projets, alimentent leurs réflexions, et consolident leurs stratégies tout en restant au service de l’entreprise. Ces collaborateurs intrapreneurs sont de plus en plus nombreux si bien qu’ils représentent une génération engagée qui transforme l’entreprise et crée de nouveaux modèles. L’entreprise ne peut pas les ignorer. Pour Inès Gaisset, entrepreneuse dans l’âme et créatrice d’une start-up au MIT, en 2011, « c’est un élan encore nouveau en France, assez différent des incubateurs dans lesquels on passe un temps précis. Tout le monde n’a sans doute pas vocation à devenir intrapreneur mais c’est une voie à explorer pour développer des projets et faire naître de nouvelles idées ». Né en 1970 aux États-Unis, l’intrapreneuriat repose sur l’innovation participative. Que fait l’entreprise française pour capitaliser ce goût d’entreprendre et pour mobiliser cette énergie au sein de ses murs ?

Concurrence ou émulation ?

Récemment, un dirigeant d’une enseigne de grande distribution remarque que deux de ses collaborateurs ont créé un service parallèle à l’entreprise qui la concurrence. Il hésite d’abord à les licencier avant de leur proposer de mener leur projet au sein de l’entreprise. C’est le début de l’intrapreneuriat. Certes, les collaborateurs intrapreneur peuvent outrepasser leurs fiches de poste et perturber les strates hiérarchiques au départ mais, s’ils sont entendus, détectés et qu’ils trouvent une écoute attentionnée et bienveillante, alors ils deviennent un levier d’innovation. A l’heure où les générations Y et Z n’ont de cesse de faire parler d’elle, l’intrapreneuriat propose une voie médiane qui satisfait tout le monde. Les jeunes talents de cette génération Z qui sont souvent des entrepreneurs dans l’âme, pourraient envisager différemment le monde de l’entreprise et des grands groupes s’ils ont la possibilité de changer leur vision. L’entreprise ne serait plus à leurs yeux seulement une organisation hiérarchique rigide mais plutôt un environnement flexible où règnent collaboration, esprit d’innovation, challenge, accompagnement et ouverture d’esprit. Pour parvenir à les capter et plus encore à les garder, ils obligent de plus en plus à changer de paradigme : l’intrapreneuriat tient bien compte de cette évolution. Loin de la concurrence start-up / grands groupes, l’intrapreneuriat s’offre comme un partenariat et fait naître une émulation bénéfique pour tous. Ouvrir ses portes aux intrapreneurs, c’est en quelque sorte élargir l’horizon – pour eux et pour l’entreprise.

Les conditions idéales

Ce qui retient souvent les entrepreneurs, ce sont les problèmes de financement, l’isolement, parfois trop peu d’expériences ou de contacts. Avec l’intrapreneuriat, « on pilote, on teste, on déploie. Cela ne marche pas, on ajuste. On peut se casser la figure », insiste Anne-Sophie Beraud. L’échec est donc plus facilement admis. Même si l’objectif reste de « faire du business, rappelle Stéphane Quéré. Pas de projet sans création de valeur », ajoute-il. Tout projet intrapreneurial est chiffré. D’autres entreprises n’investissent pas dans un laboratoire ou un incubateur interne mais elle propose à certains collaborateurs d’être détaché pour plancher sur un projet qui a retenu l’attention et a suscité un réel intérêt.

Pour accueillir l’innovation, l’entreprise se doit se penser comme un espace ouvert et mobile où chacun puisse s’exprimer et avancer. Les ressources que l’entreprise met à disposition de ses collaborateurs et salariés doivent permettre à chacun de se former tout au long de sa vie professionnelle, de s’épanouir et d’oser entreprendre. L’entreprise de demain relèvera le défi de l’intrapreneuriat avec brio si elle sait proposer des dispositifs d’accompagnement en interne. Mais pour ce faire, il est impératif qu’elle commence dès aujourd’hui à former des collaborateurs compétents, à intégrer des talents innovants. Pour répondre à ces challenges, les coachs consultants Hommes et Projets vous accompagnent dans la transformation pour que votre vision voie le jour – non pas comme un lointain souhait mais bien comme un futur désirable et réalisable !